Communiqué de presse

🗣️ INTERVIEW - Frédéric Pascal, invité de The Central News Agency Taiwan (CNA)

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🗣️ INTERVIEW - Frédéric Pascal, invité de The Central News Agency Taiwan (CNA)

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La France n’est pas seulement un pays de gastronomie, de vin et de luxe, mais aussi l’un des leaders mondiaux en technologies profondes comme l’intelligence artificielle (IA). Cet article dévoile les politiques et les systèmes qui rendent le sol français fertile pour la science-tech, et comment l’écosystème innovant, complémentaire entre la France et Taïwan, devient un pont essentiel pour leur échange.
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« La France forme des talents pour devenir une puissance de l’IA, et co-éduque les futurs leaders technologiques avec Taïwan », publié par Central News Agency (CNA Taiwan), le 10 septembre 2025.


La France ne cultive pas que le raffinement, mais vise aussi la suprématie en IA

Quand on évoque la France, on pense instantanément à la culture, à la cuisine, aux grands couturiers. Pourtant, derrière cette image se cache une grande puissance technologique. En 2024, la France était classée 11ᵉ dans l’Indice mondial de l’innovation (Global Innovation Index). Elle occupe le 2ᵉ rang européen pour le nombre de brevets déposés.

Dans des domaines aussi variés que l’aérospatiale, la chimie, l’IA et la transition énergétique, la France joue un rôle central à l’échelle mondiale et agit comme moteur pour la R&D européenne. Ces dernières années, c’est l’écosystème d’IA français qui a explosé. En 2024, la France est entrée pour la première fois dans le top 5 de l’Indice mondial de l’IA, grâce à ses résultats de recherche et développement particulièrement solides. Taïwan y figure au 21ᵉ rang.
Depuis 2018, la France conduit un plan national pour devenir une super-puissance en IA. En 2025, elle est entrée dans la troisième phase de ce plan, concentrée sur quatre axes principaux : renforcer les infrastructures pour l’IA, former et attirer des talents, accélérer les usages sociétaux de l’IA, et garantir un développement d’IA digne de confiance.

 

Infrastructures et formation : les fondements de cette transformation

Un des secrets du changement profond dans l’écosystème français : investir massivement dans l’enseignement supérieur et les infrastructures. L’Université Paris-Saclay, réputée parmi les meilleures universités de mathématiques au monde, joue un rôle majeur.

En 2017, a été créé DataIA, un centre d’intelligence artificielle rattaché à plusieurs institutions universitaires et de recherche, qui rassemble environ 800 chercheurs et ingénieurs. Ce centre est financé dans le cadre du plan « France 2030 » et fait partie des neuf grands pôles IA de la France.

L’écosystème ne reste pas dans les amphithéâtres : il est très proche des entreprises industrielles. À Paris-Saclay, des géants comme IBM ou Sanofi collaborent sur des projets de R&D. Parallèlement, la France développe ses infrastructures de base : serveurs informatiques, centres de données, supra-centres de calcul nationaux. Elle reçoit aussi des financements européens pour bâtir des pôles de calcul (computing clusters) à l’échelle de l’Europe.

Un autre défi important : l’impact énergétique de l’IA. La France oriente certaines recherches vers des IA plus sobres en énergie, tout en maintenant performance et qualité.

 

Taïwan, un partenaire naturel pour co-former les leaders technologiques

Taïwan apparaît comme un allié très précieux pour la France dans ce domaine. Frédéric Pascal, vice-president et directeur du centre DataIA, insiste beaucoup sur les collaborations actuelles et futures, particulièrement en IA et en quantique.

Parmi les projets concrets, il y a des programmes d’échange universitaire entre la France (via Paris-Saclay) et Taïwan (via l’Université nationale de Taïwan, etc.), des recherches conjointes, et des coopérations de haut niveau impliquant l’institut français CEA et d’autres entités taïwanaises comme le centre de recherche industrielle (ITRI). Ces collaborations visent à ce que les petites startups puissent mieux s’intégrer dans les chaînes industrielles ou que les solutions d’IA développées soient industrialisées plus efficacement.

Frédéric Pascal mentionne aussi qu’il a déjà visité Taïwan trois fois dans la première moitié de l’année, et qu’il admire la richesse de son écosystème : incubateurs, accélérateurs, start-ups, grandes entreprises, universités — tous connectés.

Taïwan excelle notamment dans l’intégration rapide de nouvelles technologies dans les grands secteurs industriels, y compris les semi-conducteurs. Cet aspect de “reliure” entre l’innovation et l’industrie est vu comme un atout majeur par les Français.

 

En conclusion : un avenir partagé, prometteur

La stratégie française pour l’IA repose sur une triple base : formation des talents, infrastructures solides, et confiance dans les usages. Avec Taïwan, la France trouve un partenaire dont l’écosystème innovant complète bien le sien — pour co-éduquer les leaders qui façonneront l’avenir de l’IA dans la région Asie-Pacifique, mais aussi à l’échelle mondiale.